Etymologie, Etimología, Étymologie, Etimologia, Etymology, (griech.) etymología, (lat.) etymologia, (esper.) etimologio
FR Frankreich, Francia, France, Francia, France, (esper.) Francio, Francujo
Metathese (Buchstabenumstellung, Lautumstellung), Metátesis, Métathèse, Metatesi, Metatheses, (esper.) metatezo

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desiderio.free.fr
métathèse (W3)

Frz. "métathèse" (1587) geht zurück auf griech. "metathesis" = dt. "Umsetzung" (zu griech. "meta" = dt. "zwischen-", "mit-", "um-", "nach-" und griech. thésis, (lat. "thesis") = dt. "das Setzen", "das Stellen", zu griech. "tithénai" = dt. "setzen", "stellen").

(E?)(L?) http://monsu.desiderio.free.fr/curiosites/metathese.html

La métathèse

La métathèse est une figure de diction et un "métaplasme". Elle consiste dans l'inversion de deux phonèmes ou de deux syllabes à l'intérieur d'un mot ou d'un groupe de mots. Le mot date de 1587 et vient du grec "metathesis" - "transposition". Une forme courante de la "métathèse" est le "contrepet".

Métathèses historiques

La "métathèse" intervient dans l'évolution d'un certain nombre de mots français. La liste qui suit ne se veut pas exhaustive, toutefois elle fait intervenir des métathèses qui ont disparu ou qui ont été posées comme hypothèses.

"Brebis", n. f., [dt. "(Mutter-)Schaf"] attesté au XIIIe s.; "berbis" XIe; latin populaire "berbicem" (Gloses de Reichenau), latin classique "berbecem", variante de "vervecem", accusatif de "vervex". La métathèse porte sur le déplacement du "r" par relâchement articulatoire du "e".

"Breuvage", n. m., XVIe; [dt. "Getränk"] bruvaige 1450; bovrage XIIe s.; à partir des infinitifs beivre, bevre, boivre, variantes anciennes de boire (latin bibere). Les autres langues latines ne connaissent pas cette évolution : provençal beurage; espagnol bebrage; portugais beberagem; italien beveraggio. La métathèse est contemporaine de l'amuïssement du v de boivre assimilé au r de l'infinitif.

"Brucelles", n. f. pl., 1751; [dt. "Pinzette"] du latin médiéval "brucella", par métathèse de "bursella" ou altération de "berselle", du latin médiéval "bersella". Les "brucelles" sont des petites pinces à ressorts.

"Cagibi", n.m., 1902; [dt. "Abstellkammer"] mot de l'Ouest, métathèse de "cabigit", "cabagit" « cahute » [dt. "Hütte", "elende Behausung"].

"Certes", adv. Provenç. et anc. espagn. "certas"; catal. "certes". [dt. "gewiss"] Il y avait l'ancien adjectif "cert", dont "certes", "certas", est le pluriel féminin. La locution complète est à "certes", que l'on trouve en effet, et sous-entendu un substantif indéterminé féminin pluriel, comme voies, manières, choses; elle suppose une forme latine a "certis"; c'est pour cela que "certes" s'est toujours écrit avec une "s", qui, comme on voit, n'est point un caprice d'orthographe et qui seule permet de comprendre comment "certes" a un sens adverbial. "Certus" est, par métathèse, pour "cretus", participe passé de "cernere", "séparer", "distinguer", le même que le grec, "juger" (voir "crise", "critique"). [vgl. dt. "Konzern", zu mlat. "concernere" = dt. "beachten", "berücksichtigen", wörtlich dt. "Unterschiedliches zusammenmischen"]

"Crocodile", n. m., 1538; [dt. "Krokodil"] "cocodrille" XIIes.; "cocatrix"; latin "crocodilus", grec "Krokodeilos". La métathèse s'est produite en français, mais le mot a retrouvé en moyen français son étymologie. Provençal "cocodrilh", "cocodrilhe", et aussi "calcatrics"; espagnol "cocodrilo"; italien "coccodrillo". [wörtlich dt. "Kieswurm" zu griech. "króke" = dt. "Kies" und griech. "drilos" = dt. "Wurm"]

"Échancrer", v. [dt. "ausschneiden", "schweifen"] Le verbe dérive de "chancre" [dt. "Schanker"], XIIIe s. du latin "cancer" « ulcère ». Une métathèse s'est produite en ancien français : « La kule [il] out sus les dras; cel ordre volt celer; Mes de pans et de maunches l'aveit fet ecrancer », Thomas le martyr.

"Étincelle" [dt. "Funke"], n. f., fin XIe s. "estencele"; latin populaire "stincilla", classique "scintilla". Provençal "scintilla", "cintilla"; espagnol "centella"; italien "scintilla". L'ancien français "estincelle" développe une métathèse originale. Le XVIe s. a parfois repris la forme latine et disait "scintille".

"Farouche", adj., "faroche" XIIIe s., [dt. "1. "scheu", "schüchtern", "ängstlich"; 2. "heftig", "wild", "unbeugsam", "fanatisch", "erbittert", "wild"] métathèse de l'ancien français "forasche"; bas latin "forasticus" « étranger, sauvage ». La métathèse porte sur l'inversion des voyelles "a" et "o". Voir aussi "fors".

"Fromage", fin XIIe s. [dt. "Käse"] variante de "formage" en ancien français, latin populaire "formaticum", « ce qui est fait dans une forme », terme que l'on retrouve dans "fourme" [= dt. "halbfester Schnittkäse aus der Auvergne"].

"Frange", n. f., fin XIIe s., [dt. "Franse"] latin populaire "frimbia", métathèse du latin classique "fimbria" [= dt. "Haargekräusel", "Tierzotte", "Franse"].

"Lanière", n. f., XIVe s., [dt. "langer, schmaler Riemen"] "lasnière" XIIe s.; de l'ancien français "lasne", probablement de l'ancien français "nasle", du francique "nastila" « lacet » [= dt. "Schnürsenkel"].

"Moelle", n. f., [dt. "Mark", "Knochenmark"] "moele" par métathèse 1265, "meole" XIIe s., latin "medulla" [= dt. "Mark", "Knochenmark", "das Innerste", "das Beste"].

"Moustique", n. m., [dt. "Stechmücke"] 1654; métathèse de "mousquite" ("mousquitte" 1603), espagnol "mosquito", de "mosca" « mouche » [= dt. "Fliege"].

"Reptile". [dt. "Reptil"] Lat. "reptilis", de "reptum", supin de "repere", "ramper". On a vu "repo" comme une autre forme de "srepo", métathèse de "serpo", "ramper" (comme dans herpès) [= dt. "kriechen", "schleichen"].

"Suivre", XIIIe s., "sivre" 1080; [dt. "folgen"] refait sur "il suit", métathèse de "siut"; en latin populaire "sequit", "sequere", classique "sequi". La métathèse des deux voyelles s'est produite à date ancienne par analogie avec les terminaisons des verbes du deuxième groupe.

"Tremper", déb. XIIIe s., [dt. "durchnässen"] sous la forme du participe passé en 1170; altération de "temprer" « mélanger » fin XIe s., du latin "temperare", voir par exemple "tempérer" formé directement sur le radical latin. Provençal, "temprar", "trempar"; espagnol, "templar"; portugais, "temperar"; italien "temprare".

"Tride", [dt. "???"] espèce de grive [= dt. "eine Art Drossel"]. Déformation, par métathèse, de "turde" [= dt. "???"].

Métathèses populaires: "Aréoplane" [frz. "aéroplane" = dt. "Flugzeug"], "aéropage" [frz. "aréopage" = dt. "ehrwürdige Versammlung", "fachkundiges Gremium"], "carapaçon" [frz. "caparaçon" = dt. "Schabracke", "Pferdedecke", frz. "caparaçonné" = dt. "geharnischt"], "infractus" [frz. "infarctus" = dt. "Herzinfarkt"].


(E1)(L1) http://books.google.com/ngrams/graph?corpus=7&content=métathèse
Abfrage im Google-Corpus mit 15Mio. eingescannter Bücher von 1500 bis heute.

Frz. "métathèse" taucht in der Literatur um das Jahr 1740 / 1800 auf.

Erstellt: 2019-11

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temperer
tremper (W3)

(E?)(L?) http://www.gutenberg.org/cache/epub/4935/pg4935.html

C'est un accident qu'un meme verbe latin "temperare" produise deux verbes français, "tremper" et "temperer"; et cet accident est du a ce que, l'ancienne langue ayant forme regulierement de "temperare" (avec l'"e" bref) "temprer" et, par metathese de l'"r", "tremper", la langue plus moderne tira crument "temperer" du mot latin. Cela fit deux vocables, l'un organique, l'autre inorganique, au point de vue de la formation; mais, la faute une fois admise par l'usage, "temperer" prit une place que "tremper" ne lui avait aucunement otee; car l'ancienne langue avait specialise singulierement le sens du verbe latin; dans melanger, allier, combiner qu'il signifie, elle n'avait considere que le melange avec l'eau, que l'idee de mouiller.


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